« On n’a pas le droit »

Aujourd’hui je suis allé au centre de vaccination du 104 pour voir s’il y avait une liste d’attente pour les doses restantes. Je demande donc au jeune homme de l’accueil s’il est possible de me mettre sur liste d’attente car, par rapport à mon âge, je n’ai pas le droit de réserver un rendez-vous en ligne.

La première chose qu’il me dit évidemment ce que je dois réserver en ligne (super l’écoute !).

Je répète donc que je ne peux pas et, après, je redemande s’il est possible de s’inscrire sur une liste pour les doses restantes de vaccin. Il me répond que non, car ils n’ont pas de doses restantes. J’insiste en disant que, habitant juste à côté, je peux même venir à la dernière minute s’il a des rendez-vous qui ne se présentent pas…  et, à la fin, pour écourter et me chasser, il conclut en disant “Monsieur, on n’a pas le droit”.

Je commence à ne plus pouvoir entendre cette phrase « on n’a pas le droit » parce que pour moi c’est une absurdité et c’est l’opposé de la justice et l’opposé de ce que devrait être la civilisation humaine qui est censée s’illustrée notamment par le Droit qu’elle serait capable de mettre en œuvre.

«On a pas le droit » c’est ça qu’on entend tout le temps dire par les fonctionnaires, les salariés, par tout le monde, voire par l’État même qui est censé faire les lois !

Mais finalement « on n’a pas le droit » ça veut dire, selon moi, que c’est bien possible, mais qu’on le fait pas ! On se cache derrière le droit, les lois pour éviter l’action, finalement pour d’autres raisons que la Loi.

Pour moi, les lois sont censées étendre, élargir le champ des possibles, pas le restreindre ni le limiter. Les droits servent à nous donner la possibilité de travailler moins, de prendre des vacances, d’avoir le droit de nous exprimer, de faire des choses nouvelles, qui s’ajoutent à celle qui existaient avant l’existence du « droit ».

Aujourd’hui le droit c’est le contraire : ça nous empêche de faire des choses qui seraient possibles, voire nécessaires !

Si on pousse le raisonnement jusqu’au bout, le médecin qui a découvert le Covid n’avait pas le droit de le communiquer et il a été condamné par son Etat, la Chine, car il a enfreint les lois… Si tout le monde, et pas seulement ce médecin, respectait moins les lois (à la con), nous aurions peut-être évité une pandémie et des morts et l’on vivrait peut-être dans un monde meilleur.

« Le droit » est utilisé comme un bouclier, derrière lequel l’individu se cache, c’est une épée qui sert à blesser son prochain, de l’autre côté d’un guichet, à arrêter ceux qui vont de l’avant, à frustrer les enthousiastes…  « Le droit » stoppe les discussions, arrête tout raisonnement logique, arrête tout ce qui fait d’un homme un homme. Le droit c’est pour les machines. Si l’homme était toujours à la hauteur de son humanité, il n’aurait pas besoin du droit, il a besoin juste d’un cœur et d’un cerveau.

Désobéissez pour l’amour de Dieu !

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