Un autre regard sur nos déchets

Un autre regard sur nos déchets
Un autre regard sur nos déchets est un projet qui vise, grâce des portraits vidéo et photographiques d’habitants du 19ème arrondissement, à sensibiliser et à porter un autre regard sur nos déchets, biodéchets et autres encombrants.

   Objectifs du projet

  1. Créer un parcours de réflexion de la sensibilisation aux ordures comme enjeux de propreté au changement de vision de nos déchets, voire à la valorisation des biodéchets et encombrants.
  1. Leur donner une valeur dans un écosystème circulaire qui réunit les questions environnementales et sociales, en ligne avec les Objectifs du Développement Durable, notamment l’engagement numéro 11 « Villes et communautés durables ».

Portraits vidéo : donner de la valeur aux hommes et aux déchets

Il est particulièrement important de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas habituellement et qui peuvent nous dévoiler leur rapport quotidien aux poubelles.

Les portraits vidéo tenteront de raconter :

-      le quotidien des citoyens qui trient correctement les emballages ou qui découvrent le tri des biodéchets opérationnel dans le 19ème arrondissement

-      des expériences réemploi des objets encombrants qui défigurent nos rues

-      des gardiens qui retrient nos déchets avant de sortir les poubelles

-      des éboueurs qui assurent la propreté en luttant contre les incivilités

-      des acteurs du zéro déchet qui vont contre les idées reçues

L’impact du projet va au-delà des habitants qui y participent, car les vidéos tournées et les portraits photographiques laisseront une trace qui permettra de partager ces expériences et montrer des bonnes pratiques qui peuvent servir d’exemple à tous.

Portraits photographiques : mobiliser la parole en images

Pour cela, en plus des vidéos, nous souhaitons réaliser les portraits photographiques des participants. La photo et la vidéo ensemble semblent mobilisées dans les deux cas pour restituer la parole d’un habitant actif. Elles rendent ainsi compte de la dimension individuelle et collective de la participation au projet. “Un autre regard sur nos déchets” nous incite à analyser la dimension visuelle de la problématique des ordures. Dans ce sens, la photo et la vidéo sont intéressantes à interroger, car les travaux portant sur les supports visuels dans la participation montrent que la photo et la vidéo sont considérées comme un moyen privilégié de mobiliser le savoir local.
Ces portraits seront exposés dans l’espace public pour une majeure mise en visibilité de notre projet. Chaque photo sera accompagnée par un texte qui explique la démarche, l’implication des participants.

Trois axes de sensibilisation

Les sujets et les objectifs sur lequel le projet veut communiquer en priorité sont structurés sur trois axes :

Les biodéchets

Les parisiens qui n’ont pas encore l’habitude de trier leurs restes alimentaires ne perçoivent pas encore son importance fondamentale. Notre projet mettra en évidence la chance des habitants du 19ème de vivre dans un des trois arrondissements qui assurent leur collecte.
Exploration des divers dispositifs

Les bonnes pratiques sont souvent associées qu’au bac jaune des emballages et au recyclage des plastiques, mais qui fait systématiquement le tri de biodéchets ? Qui utilise et comment le Trilib de proximité ? Comment fonctionne la collecte des encombrants de la Mairie ? Qui pratique le compostage individuel, associatif ou collectif ? Pourquoi donner des objets dont on a plus l’utilité aux ressourceries et associations comme Emmaüs ?

L’ensemble des vidéos permettra indirectement de faire le point sur les nombreux dispositifs offerts par la Marie et d’autres structures du réemploi, pour la gestion des différents déchets, un seul mot derrière lequel se cache une grande diversité.

Encombrants

Pourquoi les encombrants sont-ils si encombrants ?

A partir des raisons qui poussent le public à se débarrasser d’un encombrant, le travail collaboratif avec les habitants permettra d’enquêter sur les dépôts sauvages d’ordures ménagères, malheureusement très répandus dans le quartier.

Il s’agit souvent d’objets qui pourraient être vendus, donnés à Emmaüs ou à la communauté Geev, voire à son voisin.

Pourquoi ne pas faire en sorte que ces objets qui nous encombrent deviennent le prétexte à la création d’un lien social au lieu de devenir un point de discorde entre les habitants d’un même quartier ?

Actions développées

● Réalisation d’environ 10 portraits vidéo de 1-2 minutes
● Montage d’un film plus long (10 min) pour des événements
● Mise à disposition du film pour la diffusion sur les réseaux sociaux des partenaires
● Réalisation d’environ 10-20 portraits photographiques
● Restitution vidéo : projection à la Mairie du 19ème et dans les structures du quartier disponibles à accueillir le projet
● Restitution photos : Exposition des photos dans l’espace public

Territoires concernés

Paris 19ème, quartier QPV Michelet – Alphonse Karr – Rue de Nantes (19e)
D’autres quartiers prioritaires, où une Gestion Urbaine de Proximité est mise en place comme par exemple le quartier Orgue de Flandre (19e) pourront être sollicité pour des déclinaisons du projet.
Tous quartiers concernés par une sensibilisation à la prévention des déchets.

Partenaires

Partenaires de terrain
La Régie de Quartier du 19ème est une association et entreprise d’insertion qui regroupe en partenariat la Ville de Paris, les bailleurs sociaux, des associations et des habitants du 19ème arrondissement parisien.
La Régie de Quartier du 19ème nous permettra de solliciter des habitants disponibles à participer au projet.

Partenaires pour la diffusion du projet
● L’ONG Zero Waste France, ZWF
● Zero Waste Paris, ZWP
● La Maison du Zéro Déchet, MZD
● Association La fabrique du documentaire
● Régie de quartier du 19ème

Associations porteuses

Le projet porté par l’association Lumina est co-construit avec les associations Epinoia et Apertura. Ce projet serait réalisé en partenariat avec la Régie de Quartier du 19ème.

LUMINA est une structure associative qui travaille dans le domaine de l’audiovisuel depuis plus de 15 ans. Créée en 2005, elle a permis à des artistes et réalisateurs de porter des projets de créations et de développer la production de films de commande et institutionnels.
Le directeur artistique Claudio Cavallari, avec la Présidente Carmelinda Bruni, ont tissu un réseau de collaborateurs avec des compétences complémentaires dans les métiers de l’image et du son, qui permettent à Lumina de produire en synergie et de manière professionnelle des projets dans des contextes variés : formations dans les milieux défavorisés, documentaires, films institutionnels, VJing (performance visuelle en temps réel) et créations vidéographiques.
Lumina, a notamment participé à la création d’une formation professionnelle à Paris (quartier de la Goutte d’Or), réalisé deux films sur le saturnisme et deux documentaires à Haïti pour l’Union Européenne.

EPINOIA est une association loi 1901 créée en 2000 dont l’activité principale est la production audiovisuelle, notamment de documentaires autour de l’écologie et aussi bien les cultures, les arts, les sciences, souvent dans un contexte européen et avec un engagement politique et social. Nous produisons également des films institutionnels aussi bien pour des entreprises privées que pour des collectivités. Comme le terme grec epinoia (έπίνοια =imagination, pensée, but) l’indique, nos réalisations essayent de communiquer une idée claire et un message fort.
Epinoia adhère et promeut la démarche collective Ecoprod qui vise à réduire l’impact environnemental des productions audiovisuelles.
http://www.epinoia-prod.com/fr/

APERTURA est une association dont le but est de favoriser et développer des projets artistiques et culturels liés à la photographie, à des œuvres multimédia au profit de différents publics. L’art, le territoire, la citoyenneté, les valeurs de mixité, de lien social et de partage, sont au cœur du projet APERTURA.
http://mariaspera.wixsite.com/apertura-association

L’équipe

Salvo Manzone

Après un diplôme d’ingénieur en électronique obtenu à l’Université de Palerme, il s’installe à Paris pour travailler dans l’audiovisuel comme réalisateur et monteur (Epinoia, Lumina), ingénieur (CMC-LVT, Kinomai, Artsum), traducteur (Festival de Venise, Université de Bologne), formateur (IIFA, France3, Canal +, ComDue).

Il est actif dans le monde associatif et des startups. Du 2005 au 2008 il participe au projet de media libre Zalea TV. Il est membre de Zero Waste France, depuis le 2011, et en 2014 il rejoint son CA.

Après la musique [Claudio Lolli : quand la musique nous sauve la vie] et la politique [Sans Crier Gare, Un monde sans mafia], en passant par le Patrimoine Culturel Immatériel [Des canaux et des hommes], son sujet de prédilection devient l’environnement et notamment les déchets [La croisière des peaux de banane, Fenêtre sur déchets]

Contact : salvo@epinoia-prod.com

 

Fabrizio Scapin

Diplômé de l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son (La Fémis), il a réalisé plusieurs documentaires et films institutionnels dans différentes réalités sociales et pays, notamment en France, Europe de l’Est et Haïti.

Il collabore depuis quinze ans avec LUMINA et ses films ont été sélectionné dans plusieurs festivals et diffusé notamment par RTBF (Belgique), YLE TV (Finlande), TV5 Monde, RSI (Télévision Suisse).

Depuis 2011,Fabrizio Scapinest vidéaste dans le cadre d’ateliers avec des publics en milieux défavorisés et formateur dans les métiers de l’image et du son.

Fabrizioscapin.com

Maria Spera

La photographe Maria Spera développe ses images autour de la thématique de la place de l’être humain dans la société et dans un territoire. Son travail photographique qui s’appuie systématiquement sur un processus d’enquête sur un territoire, un quartier, une ville qui prend souvent la forme d’ateliers et de temps de partage avec les gens qu’elle photographie ou qu’elle outille pour qu’eux-mêmes soient en capacité de se représenter et de représenter leur rapport à l’environnement et aux autres.

Son travail s’inscrit clairement dans ce champ que les anglo-saxons nomme « social art practice » ou « l’art utile », dénominations qui désignent des processus artistiques capables d’imaginer, de concevoir et de développer des stratégies de changement à l’échelle de la société.

 

 

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