Le retour de Colapesce

Projet: Le retour de Colapesce Vidéo-lettres d’un écologiste sicilien

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Version italienne avec sous-titres français à activer avec le bouton CC.

Projet, au titre provisoire, en phase de montage, d’un film documentaire de Salvo Manzone sur le problème des déchets, de la crise en Sicile jusqu’à la question écologique en amont de leur création par l’homme.
Le retour de Colapesce a gagné l’aide à la production du Fond régional pour le cinéma et l’audiovisuel de la Région Sicile, Italie. Il a eu aussi le support de SONY, France.

SYNOPSIS

Nos objets deviennent des déchets parce que nous décidons de les appeler ainsi. Le point de départ du documentaire est la crise des déchets dénoncée en Sicile de ces dernières années. Or à partir de ces images choquantes, on arrive à la thèse paradoxale que les ordures n’existent pas. Le fil conducteur sera le parcours d’un écologiste, moi-même ! Qui suis-je ? Je suis bien sûr un réalisateur de documentaires, mais j’ai une formation scientifique comme ingénieur. Originaire de Palerme, je vis et je travaille à Paris depuis 1997. Le film se développe comme mon journal intime en douze chapitres, qui prendront la forme de vidéo-lettres envoyées à « Colapesce » sous la forme de messages en bouteille confiés aux flots de la mer sicilienne. Colapesce est le personnage mythique d’une ancienne légende sicilienne, un garçon mi-homme mi-poisson, qui s’est sacrifié pour sauver la Sicile.

FICHE

Durée prevue : 52′ et 80’
Format : HD
Réalisation : Salvo Manzone
Image : Luca Casavola
Production : Emanuela Righi, Duilio Di Falco
Personnages : Paul Connet, Franco La Cecla, Antonio Lavieri, Gioacchino Genchi, Aimée Carmoz, Patrizia Lo Sciuto, Milena Gentile,etc.

TAGS:
Ecologie, environnement, ordures, Colapesce, branchage, compost, Sicile, pollution, Aimée Carmoz, Stromboli, peaux de banane,

NOTE D’INTENTION

La crise des déchets de Naples cache ou, si l’on veut employer un terme typiquement mafieux, occulte le réel enjeu des déchets. Ce cas éclatant et connu par le monde entier n’est qu’une anomalie, la conséquence d’une mauvaise gestion et de l’action de la criminalité organisée. Puisque les phénomènes exceptionnels captent davantage l’attention des médias que la réflexion sur le comportement individuel, l’ »arbre » pourri et radioactif des eco-balles-CDR cache la forêt saine et recyclable des nos ordures quotidiennes.
Derrière l’image « trompeuse » de la catastrophe napolitaine, on peut même imaginer un plan de manipulation médiatique encore plus général et machiavélique: la déformation du problème quotidien des déchets aux yeux des citoyens italiens, qui seront amenés à croire qu’il ne s’agit que d’une question liée à la Camorra sanguinaire, au gouvernement inefficient, aux napolitains inconséquents ou encore aux écologistes « terroristes »». Ils seront persuadés de ne pouvoir rien faire sauf attendre. Attendre que la justice contre la Camorra suive son cours, qu’il y ait un changement de gouvernement, que le napolitains meurent, que les écologistes soient arrêtés, qu’on réouvre les déchèteries saturées et qu’on construise les incinérateurs… pendant ce temps on continue, insouciant, à produire des déchets.
Je veux montrer que derrière l’arbre de l’exception, il y a la forêt qui est composée de nous tous et mettre en évidence les responsabilités de chacun de nous, car elles sont les moins visibles. Je ne veux donc pas me focaliser et m’arrêter sur les effets extrêmes de l’ »ecomafia », mais analyser nos contradictions, que les « méchants” (la mafia, le gouvernement corrompu, les trafiquants…) utilisent comme un levier pour nous “vendre” notre propre mort (des déchèteries empoisonnées, les incinérateurs, la gestion « militarisée » des déchets, etc.). Les conséquences de chaque erreur- horreur, en touchant l’environnement, ont des retombées indéterminées dans le temps et dans l’espace.
La situation de Palerme est très intéressante pour de multiples raisons liées à la conjoncture politique et environnementale et parce que la Sicile risque de se transformer en une nouvelle Campanie.

Une comparaison entre l’Italie et la France permet d’avoir un autre regard sur le problème des déchets. L’intérêt que le public français peut porter sur ce documentaire réside aussi dans un nouveau regard sur la politique de l’incinération. Le fait qu’en France les rues soient  propres, ne signifie pas que le problème ne subsiste pas.

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